1er Mai: cul-de-sac syndical

Invitons-nous à la manif du 1er Mai organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) afin d’exprimer clairement notre rejet de cette société d’exploitation. Le point de ralliement se tiendra coin Ontario et De lorimier pour un départ à 18h.

Le thème de la manifestation des syndicats pour la fête internationale des travailleuses et travailleurs de 2014 « Contre les politiques d’austérités – Contre-attaquons » est tout à fait pertinent lorsqu’on lit la panoplie des acquis sociaux qui sont en net recul. Mais ce slogan ne veut rien dire s’il ne s’accompagne pas de stratégies pour faire reculer les pouvoirs dominants. Dans la fiche explicative sur les enjeux à court terme, le « Front commun » d’une quinzaine d’organisations, dont les centrales syndicales, n’arrive même pas à dire clairement que l’ensemble des politiques d’austérité en vigueur et à venir représente la vision du système capitaliste.

Cette manifestation syndicale du 1er mai se tiendra sans doute dans une ambiance de grande déprime intérieure pour les participantes et participants parce que même s’il y avait 100 000 personnes dans la rue, il n’y aura pas de suite crédible visant à bloquer le rouleau compresseur de la droite politique et économique.

La grève étudiante de 2012 nous l’a bien démontré. S’il n’y a pas de perturbations envisagées pour bloquer les politiques d’austérité, les élu-e-s ne seront nullement dérangés par le fait qu’il pourrait y avoir des centaines de milliers de personnes dans la rue. Ces élu-e-s continueront à siroter leur café en lisant les grands titres des journaux comme distraction.
Pour les pouvoirs en place, la manifestation anti-capitaliste du 1er mai, qui sera sans doute beaucoup moins grosse, sera considérée par le pouvoir comme plus dérangeante et potentiellement plus dangereuse. Le gros des effectifs policiers y sera affectée.

Contrairement à la « manif syndicale » qui se présente comme une parenthèse dans une stratégie générale du mouvement ouvrier basé sur le lobbying auprès des gouvernements, la manif anti-capitaliste est une suite logique et partie intégrante de la militance continue de femmes et d’hommes qui se battent sur le terrain contre les injustices du système capitaliste et contre le système lui-même.

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