A toutes les personnes qui habitent ou travaillent à la Pointe!

Les Sans-taverne
bar | brasserie artisanale
vous invitent à remplir ce court sondage
et à le diffuser massivement
auprès de toutes personnes de Pointe-Saint-Charles.
sanstavernes
Faisons ensemble des Sans-taverne
LE bar dont nous avons tant besoin.
Pointe-Saint-Charles fut longtemps le quartier aux cent tavernes…
A travers une histoire de profondes transformations et tant de luttes partagées
la coop des Sans-taverne est née, destinée à rameuter une communauté autrement restée tissée serrée.

http://www.sans-taverne.coop/

Anarchisme, autogestion et pollinisation des idées

Une entrevue avec Anna Kruzynski

Parue dans le Journal des Alternatives, le 1 janvier 2014

Jacinthe Leblanc, 1er janvier 2014

À l’instar de plusieurs, Anna Kruzynski a commencé à militer le mouvement étudiant. Rapidement, elle s’est butée à la difficulté de changer les choses de l’intérieur. C’est toutefois les formes organisationnelles non hiérarchiques et la série d’actions directes qui ont marqué la fin des années 1990 comme le Plan G, l’Opération SalAMI, l’occupation du Conseil du patronat du Québec et l’occupation du bureau du recteur à McGill, qui sont venues confirmer beaucoup de sentiments et de valeurs chez la militante. « C’est à partir de ce moment-là que je suis devenue à la fois anticapitaliste et féministe », explique-t-elle.

Celle qui a également été du collectif féministe radical Némésis a été influencée dans son militantisme par plusieurs personnes, dont Isabelle Matte, organisatrice communautaire à la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles qui lui a partagé connaissances, habiletés, optimisme et espoir. Les femmes du collectif Courtepointe ont également ponctué son parcours par leur soif de justice sociale et leur persévérance dans le temps. Puis, il y a Marcel Sévigny, militant anarchiste, avec qui elle a fondé la Pointe libertaire en 2005 et qui lui a permis de faire le pont entre ses idées radicales et l’organisation révolutionnaire sur un territoire donné.

Le Journal des Alternatives s’est entretenu avec Anna Kruzynski, militante depuis près de 20 ans et professeure agrégée à l’École des affaires publiques et communautaires à l’Université Concordia.

Pour lire le reste de l’entrevue, cliquez ici:  http://journal.alternatives.ca/spip.php?article7646

Une écolo prise en otage à Pointe-Saint-Charles : y’en a marre des embouteillages!

J’ai choisie, en 2001, de venir m’installer à Pointe-Saint-Charles. J’étais attiré par l’ambiance « village urbain » qui y règne, effet direct de sa longue histoire de luttes populaires, mais aussi de son aspect géographique. Entouré de barrières – autoroutes, fleuve, canal, chemin de fers – la Pointe est un quartier enclavé, physiquement séparé de la métropole dont le Centre-Ville est, en réalité, son voisin immédiat. A la Pointe, les voisines, les voisins se parlent dans la rue, potinent, s’occupent du bon voisinage. Ma fille de 5 ans navigue aisément son quartier, comme en région, quoi.

Ceci étant dit, je me suis rapidement butée aux désavantages d’habiter un endroit qui a seulement cinq points d’accès.  Ma maison se situe à mi-chemin entre le pont Victoria et le pont Champlain; matin et soir, c’est l’embouteillage sur les grandes artères. Les banlieusards pressés, et souvent enragés, prennent d’assaut nos rues, nos entrées, nos sorties, tous les jours de semaine aux heures de pointe. Heureusement que j’ai fait le choix de me déplacer en vélo à l’année longue! En 2001, j’arrivais encore à profiter de mes randonnées quotidiennes en me faufilant sans avoir à faire trop de manœuvres dangereuses. (suite…)